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Comment calculer le temps créatif?

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Je te présente 2 méthodes pour calculer le temps créatif, et enfin être payé pour tout le temps où tu ne travailles pas mais que ton cerveau a enfin ces idées brillantes qui font avancer les mandats de tes clients.

L’élément de base pour calculer son temps créatif

Le truc que je parle probablement le plus souvent en lien avec l’atteinte de sa qualité de vie en tant qu’entrepreneur, c’est à quel point c’est important de respecter son horaire de travail maximal et de ne jamais faire d’heures supplémentaires.

(bon, ok des fois ça arrive de devoir en faire des heures sup mais ça devrait être exceptionnel et pas la norme)

Pour y arriver, je compartimente mes différentes tâches en catégories et je m’arrange pour que tout balance entre l’horaire et les attentes de rentabilité de l’entreprise.

C’est vraiment le concept fondamental en arrière de la plupart de mes outils ici sur Calcule ça.

Pis c’est pour moi, la clé pour pleinement se prioriser, pour protéger sa qualité de vie.

Ça vient aussi avec l’importance de calculer/prévoir ses heures facturables. Ou heures de production comme je préfère souvent les appeler.

Sauf que là.

Quand tu fais du travail créatif.

Que tu as besoin parfois de longues heures pour penser à un projet. Mais que dans d’autres cas, ton cerveau fait de la supervitesse et te rend le résultat si rapidement que t’as pas le temps de cligner des yeux.

Ben est-ce que ça implique que la notion d’heures facturables n’est pas applicable?

Que c’est impossible d’estimer/calculer la charge de travail liée à ta productivité?

​Déjà, je t’annonce ma position: ça se calcule.

Changer sa perspective

Donc oui ça se calcule, le temps créatif.

Sauf que ça implique d’abord de voir les feuilles de temps sous un autre œil.

Voici une citation (traduite en français) provenant d’un article scientifique qui a étudié spécifiquement de l’utilisation du concept d’heures facturables dans les industries créatives:

Une heure de travail d’un consultant n’est certainement pas équivalente à une heure de travail d’un autre consultant. D’ailleurs, deux heures différentes du même consultant sont rarement équivalentes”. Pourtant, la pratique des heures facturables repose sur l’hypothèse de la comparabilité.
Malgré les difficultés rencontrées par les créatifs pour remplir leurs feuilles de temps en raison de l’incompatibilité de leur travail avec les mesures en vigueur, les agences participant à l’étude de cas ont mis en place des régimes disciplinaires pour contraindre les designers à remplir leurs feuilles de temps.

L’idée de calculer le nombre d’heures facturables, dans l’optique d’accumuler des revenus ou d’atteindre des objectifs fixés, est toxique.

Le problème à mon sens n’est pas l’utilisation de la feuille de temps tel qu’il est souligné dans l’article, mais son interprétation et les pratiques managériales l’entourant.

Ce que je te propose, c’est plutôt de voir la feuille de temps comme outil pour protéger ta ressource la plus essentielle: tes humains (ou toi-même si tu es solo).

Pas à la surveiller. Ni à la contrôler.

C’est de t’assurer que les humains aient amplement l’espace mental pour réaliser leurs tâches, sans finir par faire des heures supplémentaires.

Et qu’en contrepartie, cette quantité d’heures facturables réalisées soit suffisante pour leur verser des salaires intéressants et offrir un environnement de travail stimulant.

Faire des heures facturables = avoir l’argent pour payer ses ressources.

S’inspirer d’un maître du travail créatif

Pour réussir à mettre un chiffre sur la durée de temps du travail créatif, ça vaut la peine de décomposer tout ce que ça implique.

Même le travail le plus créatif qui soit comprend toujours une portion de travail pratique.

Un artiste doit rêver/imaginer/incuber son œuvre, puis la planifier, puis la réaliser.

Respecter ces trois étapes – et leur allouer du temps – est à mon sens primordial pour encadrer et protéger le temps des créatifs.

Petite parenthèse sur Frank Gehry, l’architecte qui a réalisé le musée Guggenheim Bilbao.

Lui, il passe un temps CONSIDÉRABLE à planifier.

Je te cite un extrait d’un article paru dans le Harvard Business Review à son sujet:

Le Guggenheim Bilbao […] a été construit en quatre ans – exactement comme prévu – parce que Gehry et son équipe ont passé deux ans à réfléchir et à simuler chaque détail, construisant en fait le musée sur ordinateur avant de le construire dans la réalité.

Le processus de planification de Gehry peut prendre beaucoup de temps et sembler lent, mais dans l’ensemble, son approche est beaucoup plus rapide. […] Relativement parlant, la planification est bon marché, la réalisation est coûteuse. Et prendre le temps de réfléchir à la conception signifie que l’on peut agir beaucoup plus rapidement par la suite.

C’est fou pareil. Et c’est ÇA qui le distingue des autres architectes, dans une industrie dans laquelle les dépassements d’échéancier et de budget sont presque la norme.

C’est fou pareil. Et c’est ÇA qui le distingue des autres architectes, dans une industrie dans laquelle les dépassements d’échéancier et de budget sont presque la norme.

Décomposer ce que c’est, du travail créatif

Dans n’importe quel mandat, les heures facturées au client devraient donc inclure:

• heures d’idéation

• heures de planification

• heures de réalisation

Pour la simple raison que ces trois étapes sont cruciales pour la réalisation de la prestation de services.

On peut se mettre d’accord que quand tu considères les trois catégories d’heures que j’ai mentionnées plus haut (idéation, planification, réalisation), la créativité rentre presque exclusivement dans l’idéation.

Tu peux estimer la durée que ça va prendre de planifier. C’est relativement straightforward comme processus.

Tu peux estimer la durée que ça va prendre, de réaliser ton mandat une fois que tu as toutes les informations, que ton cerveau a réfléchi, etc. C’est plus facile à estimer parce qu’on part du fait qu’on sait ce qu’on a à faire.

Évidemment, c’est possible de tomber sur de gros imprévus, mais si tu fais une bonne planification, tu limites le risque que ça arrive.

Donc, si le facteur “créativité” est condensé dans les heures d’idéation, ça restreint le problème.

L’affaire avec la créativité, c’est qu’elle ne se passe pas nécessairement devant un ordinateur. Oui tu peux faire des brainstorm en tête à tête avec ton client. Oui tu peux monter des moodboards. Oui tu peux explorer des données, à la recherche de pistes de solutions (mon genre d’activité).

Mais y’a aussi une grande partie qui se fait en travail diffus.

Tsé les moments où tu sirotes ton café en regardant par la fenêtre pis que ton cerveau pense à tout et à rien et que BAM, l’idée du siècle s’amène à toi et tu viens de dénouer le crux de ton client drette là.

Ça aussi ça fait partie du travail créatif qui est essentiel pour réaliser tes mandats.

Les deux méthodes pour calculer son travail créatif

Maintenant, comment faire pour calculer cette fameuse portion d’idéation ou de travail purement créatif?

Aujourd’hui, je vais te parler de 2 manières de faire.

  1. limiter le nombre d’heures travaillées et “charger plus cher”.
  2. toujours inclure des blocs de temps d’idéation dans tes offres de services.

Comment fonctionne la méthode 1 : limiter le nombre d’heures travaillées et “charger plus cher”

Concrètement, si tu fais actuellement des semaines de 35h de travail “actif” (devant ton ordi), là tu adopterais des semaines de 20h.

Tu ferais donc 20h de travail actif et 10, 15, 20h de travail diffus en plus à côté, des heures difficilement “quantifiables” mais qui sont essentielles à la livraison de tes mandats.

Ce que j’aime de cette approche c’est que les heures de travail diffus n’ont pas de cadre et permettent bien de laisser macérer ses idées.

L’idée donc c’est de planifier ta charge de travail actif en pensant à te laisser assez de moments de travail diffus.

On est d’accord que cette méthode peut être difficile à appliquer si tu charges encore à l’heure. Le concept est difficile à expliquer à ton client disons 😅.

Alors que si tu vends des forfaits, tu vends le prix et pas comment tu organises ton temps en arrière. au final le client n’a pas besoin de savoir

Here comes la deuxième option.

Comment fonctionne la méthode 2 : toujours inclure des blocs de temps d’idéation dans tes offres de services.

Tu peux même les appeler “processus créatif d’idéation” ou quelque chose du genre pour leur donner de la légitimité.

On est d’accord que le temps que tu prends pour ton idéation varie d’un client à l’autre. Ici ce qu’on va faire c’est décider d’une quantité “moyenne”. Le chiffre que tu vas trouver va donc pour un mandat, parfois être beaucoup plus élevé que le temps réel que tu y as passé. Et pour d’autres mandats, il va être un peu trop faible.

L’idée de la moyenne, c’est que sur plusieurs mandats, ça va avoir du sens. Tu peux aussi décider de juste mettre un gros chiffre pour toujours t’assurer d’avoir assez de temps de travail diffus et créatif.

Donc supposons que je réalise que je passe au moins 1h par jour à regarder par la fenêtre, complètement dans le lune. Que penser à mes mandats m’empêche de dormir le soir, au moins 3 soirs par semaine. Et que mes meilleures idées m’arrivent toujours dans la douche.

C’est très imparfait comme calcul, mais disons que je réalise que par semaine, je passe environ 15h à rêvasser ou être dérangée par mes idées de job.

Ça fait 64.5h par mois (15 x 4.3 semaines = 64.5h → oui, il y a 4.3 semaines dans un mois, pas juste 4).

Si tu sais que chaque mois, tu jongles entre 5 clients, alors t’as besoin d’un bloc d’idéation de 64.5h/5 = 12.9h (disons 13h) par mois, par client.

Quelques pistes pour aller plus loin

Ça peut avoir l’air extrême comme ça de mettre en place des méthodes pour te forcer à te libérer du temps pour être créatif.

Et l’objectif, ce n’est pas de te forcer à être créatif pendant ce temps-là. C’est juste de vivre et de laisser ton cerveau se reposer. Tu t’en rends pas compte mais lui ton cerveau, il travaille en arrière-plan pendant ce temps-là. Et il a besoin de “vide” pour bien travailler.

Les filles de De Saison utilisent l’expression “temps blanc” pour parler de ces moments où on repose notre cerveau.

Si tu ne connais pas, je t’invite à lire un billet écrit par Julie Tremblay-Potvin sur le sujet ici.

​Ça se peut que tu aies plein de questions. Que les méthodes que je t’ai expliquées ici ne s’adaptent pas parfaitement à ta réalité. Ça se peut!

Si c’est le cas, je t’invite te joindre au Groupe et m’y poser toutes tes questions! En t’inscrivant, tu as accès à des mini-consultations mensuelles et du contenu avancé qui se personnalise à ta réalité.

Ça va te permettre de savoir comment adapter ces méthodes/calculs pour te permettre d’enfin être payé pour tout le temps où ton cerveau te garde sur les mandats de tes clients, même quand tu n’es pas devant ton écran.

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